OpenAI franchit une nouvelle étape dans l’évolution de ChatGPT avec une fonctionnalité de mémoire à long terme, annoncée récemment. Cette mise à jour permet à l’IA de retenir automatiquement les échanges passés, même non sauvegardés par l’utilisateur, pour affiner ses réponses futures. Absente en Europe (UE, Royaume-Uni, Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein) en raison des régulations strictes sur la protection des données personnelles, cette nouvelle fonctionnalité marque un tournant dans la personnalisation des Chatbots LLM.
Comment ça marche ?
La mémoire de ChatGPT repose désormais sur deux mécanismes :
- Sauvegardes manuelles : l’utilisateur peut explicitement demander à l’IA de mémoriser des informations (préférences, données contextuelles).
- Historique de discussion : le chatbot analyse automatiquement les conversations passées pour en extraire des tendances (centres d’intérêt, formulations récurrentes) et ajuster ses futures interactions.
Les données stockées sont utilisées pour générer des réponses plus ciblées, comme proposer des raccourcis de code à un développeur ou adapter un ton professionnel pour un utilisateur régulier.
Déploiement progressif et restrictions géographiques
La fonctionnalité est déployée par palais :
- Disponible dès maintenant pour les abonnés ChatGPT Pro (200€/mois).
- Étendue « bientôt » aux abonnés Plus (20€/mois), puis aux versions Team, Enterprise et Edu d’ici quelques semaines.
- Aucune date n’est communiquée pour les utilisateurs gratuits.
OpenAI exclut volontairement l’Europe et plusieurs pays voisins, où le cadre législatif (comme l’AI Act) impose des contraintes sur le traitement des données personnelles. Sam Altman, PDG d’OpenAI, avait déjà critiqué ces régulations, jugées « trop restrictives ».
Un contrôle utilisateur renforcé
Pour répondre aux inquiétudes sur la confidentialité :
- Désactivation possible de la mémoire via les paramètres de personnalisation.
- Option « discussion temporaire » pour poser des questions sans alimenter l’historique.
Les données mémorisées restent modifiables : les utilisateurs peuvent supprimer des éléments spécifiques ou vider intégralement la mémoire.
Concurrence et perspectives
OpenAI rejoint Google, qui a doté Gemini d’une fonction similaire en février 2024. Cette course à la personnalisation soulève des questions sur l’équilibre entre innovation et respect de la vie privée, particulièrement en Europe.
Conclusion : vers une IA « compagnon de vie »
Avec cette mise à jour, OpenAI concrétise sa vision d’une IA apprenant continuellement de ses utilisateurs. Si le potentiel professionnel est immense (gain de temps, automatisation de tâches), les défis réglementaires européens rappellent que l’adoption globale passera par un cadre éthique clarifié. Les prochains mois révèleront si cette mémoire étendue deviendra un standard – ou un point de friction supplémentaire.
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